Des académiciens et une douzaine d'ONG se retirent du dialogue national sur la société civile.
Un camouflet pour le
ministre PJD Habib Choubani ? En tout cas, ça en a tout l’air. Deux des
académiciens les plus en vue, Abdallah Saaf et Mohamed Tozy, d’ailleurs
anciens membres de la Commission royale chargée de la révision de la
Constitution, ont annoncé officiellement leur intention de boycotter les
travaux du débat national sur la société civile. Débat qui a été lancé
officiellement le 13 mars et qui, affirment des sources concordantes,
sera très probablement rejeté par d’autres associations parmi les plus
actives dans la société civile. Transparency Maroc, ADFM, Espace
associatif, AMSED, Alternatives du Maroc, Carrefour Associatif,
Association Casamémoire, Azetta (réseau amazigh pour la citoyenneté,
auteur d’une proposition de loi sur l’officialisation de la langue
amazighe), ... et plusieurs autres ONG de grande envergure ont signé,
affirment nos sources, une pétition qu’elles ont adressée au président
de la commission chargée de diriger ce débat, l’ancien SG et actuel
président d’honneur du PPS, Ismaïl Alaoui, et au ministre Habib Choubani
chargé des relations avec le Parlement et la société civile. Les
signataires avaient déjà participé à quatre réunions préparatoires pour
convenir de la méthodologie à suivre. Démarches
qui devaient en faire «un débat national à caractère ouvert,
participatif, global, respectueux des valeurs de la diversité et de
l’égalité et conforme à l’esprit et aux dispositions de la
Constitution». Mais il semble que le ministre, lui, a voulu suivre une
toute autre démarche qui n’a pas plu. Aussi, réduites à une
participation symbolique, voire à de la figuration, une douzaine d’ONG,
dont deux réseaux qui comptent plus de 220 associations, ont-elles
décidé de se retirer.
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