La loi 18-97 autorise les associations de microcrédit
qui le souhaitent de se transformer en sociétés anonymes et donc en
établissements de crédit à part entière.
Les associations de
microcrédit, surtout les grandes, qui ambitionnaient de devenir des
banques à part entière devront abandonner leur rêve. Certes, la loi
18-97, approuvée au Parlement en décembre dernier et déjà publiée au
Bulletin officiel, autorise les associations qui le souhaitent de se
transformer en sociétés anonymes et donc en établissements de crédit à
part entière. Mais le fait est que, quelques mois plus tard, aucune ne
l’a encore fait à cause d’une polémique au sujet des taux d’intérêt. Il
est connu qu’en matière de taux, l’activité de microcrédit ne peut pas
être comparable à une activité bancaire normale et, par conséquent, les
taux ne peuvent techniquement pas être approchés de la même manière.
Mais les pouvoirs publics ne veulent rien savoir. Tout récemment, la
profession a été surprise de recevoir une proposition du gouvernement
pour le calcul des taux d’intérêt. Une proposition qui, selon les
professionnels du secteur, «ne permet pas de viabiliser notre business
model», notamment en termes de rentabilité. Pour les associations de
microcrédit, cette proposition, si elle venait à être adoptée, signerait
l’arrêt de mort de la loi 18-97 car aucune association n’oserait se
transformer en établissement, sachant qu’à la clé elle court un risque
majeur.
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